Lexis Brown, Mage de combat curieux mais pas stressé.

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Lexis mesure 1mètre 79 et demi, il est d'ailleurs très attaché à ces 5 millimètres, pour une raison qui échappe à tout le monde. Ses cheveux mi longs bruns font sa fierté et il les soigne avec la ferveur d'un... D'un elfe, en fait. Ses grandes oreilles, qu'il ne cache pas, trahissent instantanément ses origines elfiques. Ses yeux, qu'il a hérité de sa mère, sont un mélange de brun et de marron, rappelant dans les deux cas les noisettes. Il est à noter que la répartition de ces couleurs a tendance à varier en fonction de la température et du stress : bruns dans le cas du froid et du calme, vert dans le cas des fortes chaleurs et du stress. Au grand jeu de la génétique il a tiré le gros lot puisque son corps élancé ainsi que les traits de son visage en font le parfait exemple de la beauté elfique, ce qui n'est pas systématiquement une bonne affaire socialement, surtout quand on ne sait pas en jouer.

D'un naturel calme et posé, il préfère de loin étudier les situations qui s'offrent à lui et rechigne fortement à se lancer dans une activité non planifiée, notamment dans les cas ou la perte d'un membre est une option dépassant sa faible tolérance aux marges d'échec. Il est important de préciser tout de même qu'il porte cet esprit de préservation aussi bien sur lui même que sur les membres de son groupe et rechignera donc tout autant à envoyer un de ses compagnons à l'abattoir, mais pourra se mettre en danger pour ceux qu'il ne souhaite pas perdre. D'une manière générale, il semble assez souvent perdu dans ses pensées et souffre d'une forme de troubles de l'attention assez unique : si le sujet l'intéresse, il peut plancher dessus pendant des heures et oublier de se nourrir. Par contre, si le sujet ne l'intéresse pas, peu importe les moyens mis en œuvre, que ça soit par lui même comme son entourage, il décrochera assez irrémédiablement, à son plus grand dam.

Lexis Brown est né à Waldorg, de l'union de Raphaël Brown, un ancien aventurier Mage de la terre (combat/terre) de niveau 9 recyclé dans le hobby de collectionneur de feuilles de Boulorne, une à la fois et occasionnellement leurs homologues en tissu (Oui, celles là) et de Jin (Janble de naissance) Brown, aventurière retraitée elle aussi et mage métamorphe (combat, métamorphose et thermodynamique) de niveau 16 spécialisée dans les « spectacles tarifés à destination d'un public mature et éclairé » . Elle jouit d'ailleurs d'une réputation assez sauvage bien que discrète dans certaines « couches » de la population, son usage intensif et créatif de la métamorphose au fil des années expliquant la différence de niveaux avec son mari plus conventionnel (She can be what you want, baby. Charisme minimum 13, pas de scènes de couple, discrétion totale ou annihilation.). Les rumeurs circulant au sujet du couple laissent supposer qu'ils se sont faits maudire par Slanoush ou bénir par Lafoune, voir les deux, lors de leur dernière aventure, ce qui expliquerait leurs passions singulières pour des hauts elfes et la naissance de leur enfant dans leur prime jeunesse (respectivement 230 et 265 ans, ce qui est jeune pour des elfes). D'une manière générale, ils sont assez discrets sur le sujet et les quelques personnes à savoir sont relativement compréhensives, car on aime tous un héros avec une malédiction orpheline (la plupart des personnes à savoir étant souvent bénéficiaires, il se pourrait qu'il y ait un parti pris dans l'équation). Le problème prend son origine auprès des hauts elfes, généralement bien plus puritains et ayant tendance à les prendre de... haut, justement. Ce mépris de la race pour ses parents, pourtant si gentils, fit naître une méfiance prononcée pour tout ce qui est snob et/ou hautain, méfiance qui deviendra aversion puis une croisade personnelle. D'une manière générale, l'elfe reproche à la majorité de sa race ce que les autres peuples de la terre de Fangh leur reprochent, à part l'art, le style et lhygiène, qui sont pour lui des éléments importants pour se forger une identité dans ce grand bouillon chaotique.

Comment se passe la vie quand papa et maman sont à peu près l'inverse de ce que la race préconise ? Plutôt bien, au final. Débordant d'un amour rivalisant avec la puissance de la malédiction, les deux elfes se sont relayés toute sa jeunesse pour lui offrir une éducation de qualité. De plus, l'isolation sonore de leur chambre ayant été le principal budget en préparation de son arrivée, les nuits étaient assez calmes pour que l'enfant ne se pose pas de questions, du moins au départ. N'osant faire usage de la magie ou parler de leur vie d'aventuriers devant leur enfant, avec un malus aussi violent il vaut mieux éviter les risques, ils se débrouillèrent pour que Lexis ait une enfance insouciante et en marge de leur destin. La vie s'écoula donc entre le mépris des autres hauts elfe et l'admiration quasi extatique que certains aventuriers de passage vouaient à sa mère, lui forgeant une idée que les aventuriers étaient plus sympa et intelligents que le commun des mortels, malgré ce que pouvaient en dire les voisins et le reste du monde.

Dans sa vingtième année, le jeune elfe avait lu une bonne partie des livres à sa disposition et s'ennuyait ferme. Il essaya à peu près tout ce qui passait à sa portée, mais sa faible tolèrance à la mauvaise foi et son honnêteté profonde se révélèrent être des handicaps assez sévères dans la plupart des activités, son manque de concentration pour les sujets ne l'intéressant pas balayant le reste. Ainsi, il décida d'écouter son cœur et de se lancer dans une discipline qui lui faisait de l'oeil depuis le départ : la magie ! Il fit main basse sur le grand grimoire de sa mère (un patchwork artisanal alambiqué de pages concernant la magie métamorphe, la magie de combat et la thermodynamique). Cette lecture eut un impact assez prononcé sur le développement du jeune homme et le fit arriver à deux conclusions primordiales :

1) Ne plus jamais, JAMAIS, JAMAIIIIIS lire les commentaires de ses parents concernant les utilisations ludiques des sorts.
2) La magie, c'est trop cool.

Ravis que leur fils se soit trouvé une vocation si jeune et fiers qu'il ait choisi la magie sans être influencé, ils décidèrent au final de l'encourager dans cette voie, profitant de ses longs séjours dans les académies de la ville pour se relancer dans l'aventure, ne s'éloignant jamais de leur domicile mais renouant avec leur première passion. Ainsi donc, l'elfe passa les années qui suivirent dans des salles de cours et le nez dans des grimoires, bercé le reste du temps par les récits de ses parents et des multiples possibilités qu'a un mage pour massacrer les blattes géantes des quartiers défavorisés.
 
Ce n'est qu'une fois la trentaine atteinte, diplôme en poche et quelques petits boulots plus tard (principalement pour le compte ses parents) que le jeune elfe décida de partir à l'aventure. Inquiets mais soucieux de bien faire, ils décidèrent de faire un deal avec lui : l'aventure oui, mais dans ce cas la vraie : il aurait toujours une place chez ses parents, mais hors de question de se gâcher le plaisir en se faisant mâcher le travail : il allait devoir se trouver des quêtes et alliés par lui même et toute demande d'aide matérielle, financière et/ou magique à ses parents seraient considérées comme un abandon. (N'oublie pas de changer de tu sais quoi tous les jours et d'utiliser des sortilèges contraceptifs !)