Korix, larbin des arènes

Croisement d'un orque originaire d'une tribu située loin au nord dans les plaines gelées, au pied des monts Vrogz et d'une jeune femme rencontrée lors d'un raid sur un village proche, Korix fut rapidement abandonné par sa mère en pleine forêt. C'est là qu'il fut découvert par une caravane de marchands audacieux mais sans scrupules en quête de nouveautés à vendre. Sentant le bon filon, l'enfant fut vendu à un adepte d'Oboulos organisateur de combats d'arène et élevé à la dure afin d'en faire un gladiateur.

Néanmoins, les exigences du maître d'armes ne furent jamais réellement satisfaites et comme il fallait bien rentabiliser l'investissement réalisé, Korix fut mis à contribution pour entretenir le matériel des combattants, porter les affaires et servir plus ou moins d'homme à tout faire, sa force et sa constitution supérieures à la moyenne lui permettant de s'occuper de toutes sortes de travaux pénibles, y compris le nettoyage des latrines.

Quelques années plus tard, ayant entendu parler des fameuses arènes de Glargh, le propriétaire de Korix décida de déménager vers cette destination. Ceci ne changea pas grand chose à la vie du pauvre demi-orque toujours condamné aux mêmes corvées. Pourtant, lorsque les combattants dans l'arène s'écharpaient avec force cris dans un tonnerre de sang et de métal, Korix ne pouvait s'empêcher de s'imaginer à leur place, rêvant de gloire et de victoires. De temps en temps il avait d'ailleurs l'occasion de s'entrainer avec eux, plus en tant que mannequin vivant que comme véritable combattant mais il appréciait néanmoins ces moments qui le changeaient du reste de ses tâches.

Puis un jour, la chance finit par tourner. Les mauvaises fréquentations de l'organisateur de combats ainsi que son goût un peu trop prononcé pour les paris et les femmes lui valurent de se mettre à dos la mauvaise personne et on le retrouva quelque temps plus tard, une dague entre les omoplates dans l'une des ruelles autour du stade de Glargh. Les autorités décidèrent alors de libérer les combattants bien que certains des plus féroces furent approchés par de nouveaux sponsors et c'est ainsi que Korix gagna sa liberté.

Au fil du temps, il avait entendu bon nombres d'histoires d'aventure, principalement du fait des autres gladiateurs voire même de certains, reconvertis dans les sports de combat car l'aventure ne leur rapportait pas de quoi vivre. Mais Korix n'avait que faire des richesses. Ce qu'il voulait lui c'était devenir un vrai combattant. Et puisqu'il en avait l'occasion, il allait vivre ses propres aventures pour essayer de se faire un nom et peut-être un jour revenir combattre dans l'arène. Il rassembla donc ses affaires, empoigna sa masse d'entrainement et partit en quête de combats à sa portée.

Tant qu'il y voit un intérêt personnel, Korix n'a pas beaucoup de scrupules. Il n'est néanmoins ni sadique ni un criminel, ce qui ne l'empêchera pas d'aller coller une dérouillée à quelqu'un si on lui promet de l'argent pour. En revanche, il admire les combattants et les comportements "honorables" et n'aime pas les lâches ni les promesses non tenues. De plus, il n'apprécie pas trop la fourberie ou les coups bas, chose qui avait régulièrement provoqué des conflits avec le maître d'armes entrainant les gladiateurs. En effet pour ce dernier seul comptait la victoire ce que Korix n'a jamais pu accepter. Il faudra donc faire preuve d'un peu de persuasion pour qu'il utilise des méthodes plus "subtiles". Néanmoins, il aidera volontiers ceux qu'il considère comme ses amis, soit toute personne un minimum sympathique à son égard et est enfin assez naïf et simple d'esprit. Il ne sera donc en général pas bien difficile de le convaincre. Par ailleurs, s'il ne sait pas lire, les paris qui courraient souvent sur les combattants tout comme les inventaires d'équipement qu'il devait effectuer régulièrement lui ont appris à compter de petites quantités. Il apprécie de passer du temps à nettoyer armes et armures bien que son matériel personnel soit constitué des rebuts des autres combattants de l'arène.

Moyennement grand, il possède cependant une carrure impressionnante qui pourrait rivaliser avec certains barbares. Une partie de ses cheveux, longs et pas très propres, d'un brun foncé, sont attachés sur l'arrière/haut de la tête en un espèce de catogan. Sur les côtés de la tête, le reste retombe sur des épaules massives. Sa peau brunâtre lui donne un teint un peu étrange bien qu'on devine assez facilement ses origines orques aux traits épais de son visage et à un léger prognathisme. A cheval sur le pectoral et l'épaule gauches, il porte un tatouage représentant un serpent stylisé qui s'enroule en spirale, emblème de son ancien propriétaire qui marquait ainsi tous ses combattants. En guise de vêtements, il porte un plastron en cuir qui semble avoir appartenu à plusieurs propriétaires différents par dessus une chemise comportant quelques trous et tâches. Son pantalon semble avoir lui aussi connu des jours meilleurs. Ses bottes elles semblent en bon état bien que particulièrement grandes en raison de ses énormes pieds. Un sac à dos et un gros ceinturon en cuir complètent le tout, dans lequel il a glissé son arme favorite, un vieux morgenstern dont la majorité des pointes sont cassées.