Eninel Longuemine, universitaire bougeois

Ce trentenaire endurci a fière allure. De naissance pas particulièrement bonne, il a fait son chemin dans la bourgeoisie par la voie du professorat. Docteur de l’académie des Sciences Humaines et Sociales de l’université d’Alaykjdu. Il y enseigne l’Histoire de la Terre de Fangh pendant dix ans. Brun, dont les mèches les plus anciennes tirent déjà sur le gris, Eninel aime caresser sa barbe bien taillée lorsqu’il réfléchit. Toujours vêtu d’une chemise à motifs et d’un pantalon en toile unie, il garde toujours une petite sacoche à la ceinture où il garde un carnet et un crayon pour noter tout ce qu’il observe du monde.

Toujours curieux, il a soif de connaissance pratique, lassé qu’il est de la lecture d’ouvrages en bibliothèque. Il veut voir le monde et en écrire une histoire basée sur les connaissances qu’il aura tirées des fouilles de ruines, donjons, villages perdus etc. A peine téméraire, il compte surtout sur son intelligence et ses connaissances hors normes pour parer aux défaillances de ses bras, plus typiques d’un rat de bibliothèque que d’un véritable gladiateur. Cependant, il a profité des leçons d’escrime et de tir à l’art pour développer une véritable adresse. Par-dessus le marché, son sourire radieux et son bagout lui offrent un charisme naturel. Du genre honnête, il n’en reste pas moins méfiant de tout ce qui n’est pas sa fidèle chienne, Sakura, qui assure à la fois ses avants et ses arrières en toutes circonstances, y compris dans son propre salon. Son ouverture d’esprit, ses connaissances et sa polyvalence font de lui un compagnon de route idéal pour l’aventure. Son seul défaut, peut-être pas le moindre, serait d’être né dans une famille pauvre. Sa persistance à vouloir s’affirmer et prouver sa valeur dans une ville aussi discriminante qu’Alaykjdu, l’ont poussé à devenir le meilleur. Même s’il a réussi dans sa discipline, sa confiance en lui est à la fois sans limite et fragile. Sa plus grande peur est de n’être finalement rien. Cela le pousse à toujours vouloir entreprendre quelque chose de plus grand, de plus difficile, et parfois, de plus dangereux.

« Après une bonne décade de promenade paisible jusqu’aux abords de Glargh, j’ai enfin vécu ma première aventure ! Enfin aventure… Il était question d’écureuils voleurs de noix. Rien d’anormal a priori. Mais une fois dans ce bosquet, face à une soixantaine d’écureuils, tout a basculé ! J’ai failli perdre une main, l’orge, une noix, le demi-homme, la vie. Quelle bagarre ! Heureusement, ma chienne Sakura s’est interposée dans les pires moments pour me sauver des griffes de ces abominables rongeurs. J’avais peur qu’elle ne supporte pas l’aventure ou que je n’arrive pas à lui faire entendre raison, mais elle se comporte à merveille. Quant aux rongeurs, je les déteste. Après quoi nous avons récupéré notre dû et je me suis remis en route vers Glargh. »

MJ : Dadadazel

« Que d’aventures ! Après avoir entendu parler de l’alcool nommé « Absence », je me suis rendu à la seule taverne où il est possible dans boire pour la modique somme de deux pièces d’or. Un alcool délicieux mais plutôt corsé ! Bref, je me suis retrouvé en compagnie d’un mage elfe et d’un demi-elfe bien curieux. Il avait une paranoïa pour les portes piégées. Je devrais sans doute faire un jour, après ma grande Histoire de la terre de Fangh, une histoire des paranoïas d’aventuriers. Avec ça, je trouverai sûrement une chaire prestigieuse pour finir mes vieux jours ! En tout cas, cette quête ne fut pas de tout repos. Nous nous sommes retrouvés face à une secte vénérant un dieu bouc !! Je n’y aurais moi-même pas prêté une seule minute d’attention si je ne m’étais pas trouvé face à face avec ledit dieu bouc. Une bête énorme de près de trois mètres de haut ! Pas facile à abattre, mais nous en sommes finalement venus à bout. Sakura m’a encore bien aidé. Et j’ai eu mon niveau deux ! Je me sens plus vigoureux et un peu plus en confiance. Je vais rester encore un peu dans la grande cité et faire des emplettes avant que quelqu’un ne me dérobe ma bourse. » 

MJ : Enta

"Cela fait quelques décades que j'explore les environs de Glargh sans trouver la moindre aventure à suivre. Heureusement, j'ai pu profiter de ces temps calmes pour finaliser un article sur l'histoire de la brasserie  de bière dans la région. Cependant, à part quelques loups, qui nous ont d’ailleurs flanqué une sacrée frousse à Sakura, ma fidèle chienne, Atlas et moi, je n'ai rien vu de très stimulant. Après tout, je me suis mis en quête d'aventures afin  de rédiger une grande histoire de la terre de Fangh. Mais sans aventure, ma tâche se complique. Peut-être que  ma condition m'handicape plus qu'elle ne m'aide. Je devrais sans doute cesser de me présenter comme un enquêteur historico-sociologique auprès des employeurs dans les tavernes, ils me prennent sans doute pour un inspecteur de la caisse des donjons. Dommage, mon dossier sur  les paranoïas d'aventuriers devra attendre... A moins que ma chemise colorée ne me fasse passer pour un plouc ? En même temps, c’est vrai que ce n’est pas très discret pour l’aventure !"