Background de Ludvig von Höffenheimer

Ludvig poussa un cri bestial et abattit sa masse avec férocité direction le pif du mec d'en face. On ne sait comment le type arriva à parer son coup au dernier moment et répliqua d'un coup de bâton repoussant Ludvig dans les barrières de l'arène. Cela faisait dix bonnes minutes que lui et ce type se battaient en duel.
Dans son village, "Kwirpt", on se battait en duel pour un rien. Parfois pour un regard de travers ou encore car vous aviez insulté la demi sœur au frère du type d'en face qui connaissait la poissonnière du quartier... Mais je m'égare ! Ce que vous voulez c'est du sang, de la chique et du mollard hein ? Alors en voila !
La masse de Ludvig tomba encore une fois mais cette fois le coup fût si prodigieux qu'il brisa le bâton de son ennemi et aussi son nez par la même occasion. Triomphant, il se posta sur le corps de son ennemi et lui dit (très finement)

- "Geux toi même crétin !"

Puis, tout fier de lui il quitta l'arène et renfila ses vêtements et fût porté par ses copains à la taverne. A Kwirpt, à part les duels sanglants, on buvait aussi. Et on buvait beaucoup ! La gnôle du coin avait pour réputation de faire vomir les non initiés et de faire oublier à un homme moyen comment marcher.
Ludvig n'était pas un homme moyen : Grand (un bon mètre quatre vingt), Chauve (Les cheveux long c'est pour les Elfes, se dit-il) et assez Baraqué il ne se laissait pas souvent impressionner et avait la réputation d'être un homme fort dans son village.
Donc ils buvaient. Lui et ses amis ont beaucoup bu ce soir et ils cassèrent encore deux ou trois geux à la taverne. Il ne sait pas comment, mais Ludvig se retrouva dans une des cellules de la garde le lendemain matin avec quelques bleus et un prodigieux mal de tête.

- "Grmbl.... Pourquoi chui ici moi ?" Peu à peu il commençait a reprendre ses esprits
- "C'est simple... T'as juste tué le fils du maire du village" La voix venait de derrière lui. De derrière les barreaux.
-"Hein ?" Il ne se souvenait plus de rien
-"Bon, viens avec moi, faut te pendre maintenant" En parlant le garde lui avait ouvert la porte

Ce fût sa première erreur. La seconde fût de ne pas avoir attaché Ludvig pendant la nuit car il attrapa simplement le garde et le tapa jusqu'a ce que son crâne commence a devenir mou. Il lui vola ensuite les clefs du coffre et raffla tout ce qu'il à pu : Une bourse de 70PO, Une masse bien pourrie, une outre de cuir, Deux miches de pain et un saucisson.
Ok, l'alcool il aimait, taper il aimait et parfois ça débordait un peu trop quand on le provoquait ou qu'il buvait le verre de trop (ou le tonneau de trop). Ici on voulait le pendre. Simple ! Il se barrait de chez lui sans penser a ses potes ou encore a sa famille et irait taper et boire ailleurs. Il vola une bouteille d'Eau de vie du cru aux poste de garde et la siffla. Une fois cette bonne action faite; il se dirigea sur la seule route qu'il connaissait : un petit sentier ne sentant pas la noisette vers l'ouest et la fin des terres sauvages vers la civilisation et les tavernes !

C'est donc en chantant "Ce petit chemin, qui n'sent pas la noix" qu'il se dirigea vers le monde.

[PS :] Vous vous attendiez a quoi ? Une histoire héroïque ?