Danmor Pistevent

Un visage taillé au burin avec une mâchoire carrée. Un nez proéminent, de petits yeux noirs perdus aux milieux de sourcils renfrognés et fournis. Une bouche bien visible dont sort deux canines. Malgré tout c'est un air sympathique qui se dégage de lui, pas aidé par son physique. Il a au moins le mérite d'essayer. Il a de longs cheveux ébène qui lui descendent jusqu’au bas de la nuque.

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Danmor est le fils d'un amour interdit entre le clipitaine des éclaireurs de l'armée de Fangh et d’une demi-orque. C'est lors d'une mission que son père fit la rencontre de sa bien-aimée. Et avant même d'avoir eu le temps d'y penser, le petit était déjà en route. Sa mère devait vivre en autarcie de sa tribu tandis que son père devait trouver des excuses de plus en plus habiles pour quitter son poste au beau milieu de la nuit afin d'effectuer une mission en milieu forestier, sans jamais rien ramener qu'une étrange odeur animalière. 
 
Il fut nommé Danmor Pistevent afin de porter en son nom son origine orque, et il vécu heureux sa tendre enfance. Bien que son père ne fût pas souvent là, sa maigre présence suffisait. Il était bercé par les récits de sa mère, lui racontant les péripéties de son père. 
 
Cependant cette époque dorée fut abolie à ses 5 ans, le jour où la tribu de sa mère fut attaquée par des aventuriers vêtu de Blanc et de bleu proclamant de nombreuses singeries par rapport à un certain dieu. Ils ne laissèrent que désolation et mort derrière eux, ils ont même pris le mobilier "pour inspection hérétique". Sa mère n'eut que le temps de cacher le petit avant d'attirer l'attention et de lui éviter l'issue fatale. 
 
Son père ne vit le désastre que le soir même. Retrouva le petit caché puis le pris avec lui sous son aile, le faisant passer pour un "soldat adoptif" auprès de la garnison.
 
D'abord employé en tant que larbin en cuisine il commença son entrainement militaire à ses 13 ans. D'un naturel discret mais déterminé, on lui fit prendre la voie d'éclaireur. Il appris alors les rudiments de la survie, le tir à l'arc, l’équitation et la discrétion. Il montra d'instinct son adresse peu commune aux gens de sa race. battant parfois même les enfants humains du même âge. Souvent détesté voir mis à l'écart de par sa race, il n'arrivait qu'a sociabiliser qu'avec son père quand il le voyait ainsi qu'avec le senior de la troupe. Ce dernier était de bonne compagnie, de par ses innombrables histoires mais également parce qu'il était un très bon musicien. Il appartenait même à un groupe à sa belle époque : Dethklok. Danmor lui demanda s'il pouvait lui apprendre à jouer, et le vieil homme lui répondit ces mots : "La musique est une arme dangereuse mon petit, elle peut soulever des peuples, écraser des villes, renverser des despotes, es-tu certain d'être prêt à supporter son fardeau ?" (Oui il était un peu cinglé). Danmor lui répond que oui (pas vraiment sûr , sur l'instant). C'est ainsi qu'il commença son long apprentissage de la guitare, qui lui pris facile deux ans. Et encore juste pour jouer quelques notes. Il dut continuer 3 ans de plus pour devenir un vrai joueur. Durant son apprentissage, il remarqua que son statut de paria évolua, au fur et à mesure qu'il s'améliorait, de plus en plus de gens tendaient l'oreille pour l’écouter le soir. Il devenu presque la mascotte de la troupe. "La musique peut vraiment faire changer les choses ?" se dit-il alors. Peut-être que s'il était sorti de cette situation grâce à elle, il pouvait faire changer le regard des autres sur les siens ? Empli d'espoir il demanda à conseil à son père. Son père n'eut pas la réponse souhaitée, et lui répondait sèchement que la musique ne lui apporterait que des emmerdes.  
 
 Fâché, il décida de partir sur les routes afin de se faire sa propre opinion.  Il fut aidé à être « congédié » de l’armée par son père et partit un soir après avoir rassemblé le peu de matériel qu’il possédait et ses soldes accumulées.  Le vieil homme l’attendait devant l’enceinte de l’avant-poste, il lui donna sa cagoule de concert et lui adressa un signe de la main, assez difficile à reproduire (pour lui) : « met leur le feu ».
Arrivera-t-il à trouver sa voie dans ce vaste monde ?
Parviendra t’il à faire avancer les droits interraciaux ?
Aurez-vous un autographe de cet artiste un jour ?
Tant de questions, si peu de réponses.