Les Monologues du Gavin.
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Les Monologues du Gavin.
Voila, plutôt que de laisser certaines oeuvres aux oubliettes, ou de les faire partager dans la section des hautes noblesses du forum, la ou seuls les vénérants de belettes peuvent lire, je décide de mettre mes monologues ici.
You can commenter.
Je ne vais pas flooder la section RP avec ça.
Les Chinoises, on leur met les pieds dans des chaussures spéciales. Peut-être des bandelettes. Ou des petits étaux. Ou des moules d'acier. Mais en tout cas, on s'arrange pour que leurs pieds restent tout petits. On devrait faire la même chose avec les enfants entiers. Les empêcher de grandir. Ils sont bien mieux à cet âge-là. Ils n'ont pas de soucis. Ils n'ont pas de besoins. Ils n'ont pas de mauvais désirs. Plus tard, ils vont pousser. Ils vont étendre leur domaine. Ils vont vouloir aller plus loin. Et que de risques nouveaux. S'ils sortent du jardin, il y a mille dangers supplémentaires. Que dis-je mille ? Dix mille. Et je ne suis pas généreuse. Il faut éviter à tout prix qu'ils ne sortent du jardin. Déjà, dans le jardin, ils courent un nombre incalculable de risques. Il peut y avoir un coup de vent imprévu qui casse une branche et les assomme. Que la pluie survienne, et, s'ils sont en sueur après avoir joué au cheval, ou au train, ou au gendarme et au voleur, ou à un autre jeu courant, que la pluie survienne et ils vont attraper une congestion pulmonaire, ou une pleurésie, ou un froid, ou une crise de rhumatismes, ou la poliomyélite, ou la typhoïde, ou la scarlatine, ou la rougeole, ou la varicelle, ou cette nouvelle maladie dont personne ne sait encore le nom. Et si un orage se lève. La foudre. Les éclairs. Je ne sais pas, il peut même y avoir ce qu'ils disent, ces phénomènes d'ionisation, ça a un assez sale nom pour que ça soit terrible, ça rappelle inanition. Et il peut arriver tant d'autres choses. S'ils sortaient du jardin, cela serait évidemment bien pire. Mais n'y pensons pas pour l'instant. Il y a assez à faire pour épuiser toutes les possibilités propres du jardin. Et quand ils seront plus grands, ah, là là ! Oui, voilà les deux choses terrifiantes, évidemment : qu'ils grandissent et qu'ils sortent du jardin. Que de dangers à prévoir. C'est vrai, une mère doit tout prévoir. Mais laissons ça de côté. Je réfléchirai à tout ça un peu plus tard; je ne l'oublie pas : grandir et sortir. Mais je veux me contenter du jardin pour le moment. Rien que dans le jardin, le nombre d'accidents est énorme ! Justement, le gravier des allées. Combien de fois n'ai-je pas dit qu'il était ridicule de laisser les enfants jouer avec le gravier. S'ils en avalent ? On ne peut pas s'en apercevoir tout de suite. Et trois jours après, c'est l'appendicite. Obligés d'opérer d'urgence. Et qui le ferait ? Jacquemort ? Ce n'est pas un docteur. Le médecin du village ? Il n'y a qu'un vétérinaire. Alors, ils mourraient, tout simplement. Et après avoir souffert. La fièvre. Leurs cris. Non, pas de cris, ils gémiraient, ce serait encore plus horrible. Et pas de glace. Impossible de trouver de la glace pour leur mettre sur le ventre. La température monte, monte. Le mercure dépasse la limite. Le thermomètre éclate. Et un éclat de verre vient crever l'œil de Joël qui regarde Citroën souffrir. Il saigne. Il va perdre l'œil. Personne pour le soigner. Tout le monde est occupé de Citroën, qui geint de plus en plus doucement. Profitant du désordre, Noël se faufile dans la cuisine. Une bassine d'eau bouillante sur le fourneau. Il a faim On ne lui a pas donné son goûter, naturellement; ses frères malades, on l'oublie. Il monte sur une chaise devant le fourneau. Pour prendre le pot de confiture. Mais la bonne l'a remis un peu plus loin que d'habitude, parce qu'elle a été gênée par une poussière volante. Cela n'arriverait pas si elle balayait un peu plus soigneusement. Il se penche. Il glisse. Il tombe dans la bassine. Il a le temps de pousser un cri, un seul et il est mort, mais il se débat encore mécaniquement, comme les crabes qu'on jette vivants dans l'eau bouillante. Il rougit comme les crabes. Il est mort. Noël !
Clémentine se précipita vers la porte. Elle appela la bonne.
- Oui Madame ?
- Je vous interdis de servir des crabes à déjeuner.
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Je ne vais pas flooder la section RP avec ça.
- Spoiler:
1 : [15:58:59 09/06/10] Muche : Je vais...
[15:59:03 09/06/10] Muche : Boire de l'alcool uniquement les jours qui se terminent par un I...
[16:31:43 09/06/10] Muche : Si lforum bouge pas tape dans tes mains !
[16:31:55 09/06/10] Muche : Si lforum est mort tape dans tes mains !
[16:32:09 09/06/10] Muche : si lforum est mort, si forum est mort tapes dans tes mains !
[16:32:52 09/06/10] Muche : Pardon pardon pardon pardon ! Pardon D-six ! je peut pas m'empécher c'est juste que la, je vais me suicider si j'ecris pas
[16:32:57 09/06/10] Muche : je... aaahh !
[16:33:06 09/06/10] Muche : Pitié !
[16:33:30 09/06/10] Muche : Ah ! non ! c'est un peu court, jeune homme !
[16:33:37 09/06/10] Muche : On pouvait dire… Oh ! Dieu ! … bien des choses en somme…
[16:33:45 09/06/10] Muche : En variant le ton, -par exemple, tenez
[16:34:01 09/06/10] Muche : Agressif : « Moi, Monsieur, si j'avais un tel nez, Il faudrait sur-le-champ que je me l'amputasse ! »
[16:34:19 09/06/10] Muche : __________________________
[16:34:31 09/06/10] Muche : passons, savez vous qui je suis ? (non pas spiderman !)
[16:34:42 09/06/10] Muche : Je suis le joyeux esprit errant de là-haut
[16:34:49 09/06/10] Muche : Je fais rire Oberon par mes nombreux tours.
[16:34:59 09/06/10] Muche : Lorsqu'en imitant les hennissements d'une jeune cavale, je trompe un cheval gras et nourri de fèves.
[16:35:09 09/06/10] Muche : Parfois, je me tapis dans la tasse d'une commère, posant parfaitement les traits d'une pomme cuite.
[16:35:20 09/06/10] Muche : Et quand elle vient à boire, je saute contre ses lèvres, et répand sa bière sur son sein flétri.
[16:36:32 09/06/10] Muche : Au voleur ! Au voleur ! A l’assassin ! Au meurtrier !
[16:36:44 09/06/10] Muche : Justice, juste ciel !
[16:36:55 09/06/10] Muche : e suis perdu, je suis assassiné, on m’a coupé la gorge, on m’a dérobé mon argent.
[16:37:10 09/06/10] Muche : Qui peut-ce être ? Qu’est-il devenu ? Où est-il ? Où se cache-t-il ? Que ferai-je pour le trouver ? Où courir ? Où ne pas courir ? N’est-il point là ? N’est-il point ici ? Qui est-ce ?
[16:37:19 09/06/10] Muche : ? Arrête. Rends-moi mon argent, coquin…
[16:37:29 09/06/10] Muche : (il se prend lui-même le bras.)
[16:37:41 09/06/10] Muche : Ah ! C’est moi. Mon esprit est troublé, et j’ignore où je suis, qui je suis, et ce que je fais.
[16:37:51 09/06/10] Muche : Hélas ! Mon pauvre argent, mon pauvre argent, mon cher ami !
[16:38:06 09/06/10] Muche : On m’a privé de toi ; et puisque tu m’ es enlevé, j’ ai perdu mon support, ma consolation, ma joie ;
[16:38:17 09/06/10] Muche : out est fini pour moi, et je n’ ai plus que faire au monde : sans toi, il m’est impossible de vivre.
[16:38:26 09/06/10] Muche : C’en est fait, je n’en puis plus ; je me meurs, je suis mort, je suis enterré.
[16:38:39 09/06/10] Muche : . N’ y a-t-il personne qui veuille me ressusciter, en me rendant mon cher argent, ou en m’apprenant qui l’a pris ? Euh ? Que dites-vous ? Ce n’est personne.
[16:38:51 09/06/10] Muche : l faut, qui que ce soit qui ait fait le coup, qu’avec beaucoup de soin on ait épié l’heure ; et l’on a choisi justement le temps que je parlois à mon traître de fils.
[16:39:02 09/06/10] Muche : Sortons. Je veux aller querir la justice, et faire donner la question à toute la maison : à servantes, à valets, à fils, à fille, et à moi aussi.
[16:39:14 09/06/10] Muche : Que de gens assemblés ! Je ne jette mes regards sur personne qui ne me donne des soupçons, et tout me semble mon voleur. Eh ! De quoi est-ce qu’on parle là ? De celui qui m’a dérobé ? Quel bruit fait-on
[16:39:27 09/06/10] Muche : Quel bruit fait-on là-haut ? Est-ce mon voleur qui y est ? De grâce, si l’on sait des nouvelles de mon voleur, je supplie que l’on m’en dise. N’est-il point caché là parmi vous ?
[16:39:48 09/06/10] Muche : Ils me regardent tous, et se mettent à rire. Vous verrez qu’ils ont part sans doute au vol que l’on m’a fait. Allons vite, des commissaires, des archers, des prévôts, des juges,
[16:40:01 09/06/10] Muche : des gênes, des potences et des bourreaux. Je veux faire pendre tout le monde ; et si je ne retrouve mon argent, je me pendrai moi-même après.
[16:40:28 09/06/10] * Muche se pend
[16:44:54 09/06/10] Muche : Pouvu que personne ne voit ça :S
[16:45:17 09/06/10] Muche : Shocked mais qu'est ce que j'ai (encore) fait !
[16:49:06 09/06/10] Muche : :'(
[16:49:14 09/06/10] Muche : Les belettes vont me tuer
- Spoiler:
2 Je m'ennuie : Je m’ennuie. T’es sans doute déjà tombé sur la pouilleuse overbookée, parlant trop fort au téléphone dans le métro, suant le parfum que son mec lui a offert six mois auparavant, avant de la laisser tomber pour fuir avec sa mère, tout aussi puante, mais plus mature. Cette espèce de bécasse frustrée éclabousse de sa laideur notre wagon, elle discute avec une amie, et je comprends, que dans deux heures elle a un repas avec un mec, rencontré sur le chat d’un site contre la malbouffe, avant une session salle de sport avec une grosse pote à elle, puis qu’elle enchaînera avec un débat sur le droit des femmes en Afrique centrale, avant une ultime soirée ciné. Militante, dynamique, sportive, la femme d’aujourd’hui ne s’ennuie plus, et n’a même plus de slips sales à laver. Arrive un nouveau larron, trentenaire, mèche bien peignée, espèce de rat d’égout d’entreprise de consulting financier, il s’est acheté la Wii, et il y jouera ce soir avec les potes de l’entreprise. Faut qu’ils discutent du prochain voyage à Pointe à Pitre organisé par le CA, faut qu’ils le retournent se disent-ils. Ce mec va mourir à Pointe à pitre, il va y rester, les chiens du CA les ont envoyés en Guadeloupe malgré les émeutes. Le plan social n’a pas coûté un sou la boite, et les salariés ne revendiquent plus rien du fond de leur tombe antillaise. Cependant, ils auront été heureux, ils ne se seront jamais ennuyés, les soirées Wii, les restos. Moi, je m’ennuie.
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J’aime mon ennui. Au noyau, on écrit sur ce que l’on fait le plus, Jean aime la musique, il balance des posts musicaux, Dimitri va au cinéma, il écrit sur les comparutions immédiates au palais de Justice. Moi je m’ennuie, je parle d’ennui. Certains te dépeignent leur séjour Erasmus comme le truc de leur vie, espèce de V10 foutu dans une vie qui marchait, jusqu’ici, au moulin à vent, voire au moulin à paroles. Moi, je me suis ennuyé en Erasmus. Mais tu ne peux pas imaginer a quel point je serais capable de séquestrer mon meilleur pote et de le bouffer pour retrouver cette routine. La vie était simple, réveil 14h, session MSN avec un pote de galère, pire que la banlieue je te dis, et direction le centre commercial pour porter l’estocade finale de ta journée, réaliser ce pourquoi tu n’as pas cessé toute alimentation, tu ne t’es pas tiré une douille dans le citron, ce pourquoi tu as encore une lueur d’espoir dans tes yeux cramoisis, ou moisis tout court : te foutre une race. Retour en France, celui qui pourrit dans une agence de pub lève son majeur à la France en crise, il ne freinera pas son rythme d’activité, un petit match au Parc des princes, ciné, paint-ball, soirées mousse et festoche d’Avignon l’été prochain. Mais, quand il s’apercevra que ses potes gravitent autour de sa vie de merde, comme des mouches à merde, pour la ferraille qu’il a dans les fouilles, et les 0 qu’il traîne sur son compte en Suisse, ce zéro devra faire très attention : S’ennuyer est un art. J’en connais une tripotée qui tiendrait pas deux minutes devant « A prendre ou à laisser », je les vois déjà les asticots trop faibles, chancelants pour aller se chercher le deuxième DVD de caméra café de la matinée, quand à ceux qui espèreraient tenir la route dans un duel pour dézinguer le record de rondes « lenoyau.biz-facebook-orange.fr » en une heure, considérez vous comme donnés perdants. En toute circonstance, misez sur moi.
D’ou vient cet appétit pour l’ennui ? J’en ai résolument aucune idée, j’ai des potes, je bosse honnêtement ma vie étudiante, c’est pas une question de désert relationnel. Simplement, avec mes frères de galère, on en à rien à secouer de la vie réglée du trentenaire dynamique, il n’est déjà plus qu’une stat’ du passé, un chiffre du recensement. Ce mec ne s’ennuie pas, mais a finalement une existence trop molle. Avelaveliou disait que le combat ne se menait pas dans un canapé à écouter du Damien Saez. Pour mes potes, pas de vie de mollassons, pour les molosses qu’ils sont. Quand ce salarié d’une boite de com’ sort son scooter dernier cri, je rêve de rouler en F1 dans une agglo en zone 30. Alors certes, je pourrais être de gauche, et être un étudiant blindé de flouz, comme ça, je me ferais des grosses après-midis manifs, et l’ennui se volatiliserait à chaque battement de pavé. Mais pareil, ça me botte pas tellement. Je préfère discuter des formes de vie extra-terrestres en live sur MSN, et me dire que dans quelques siècles, une agence de voyage nous proposera un road-tour vers Uranus, ou parler avec un pote de ma dernière soirée. En réalité, je prends conscience d’un truc : Je voudrais prendre leur place, à ces trentenaires dynamiques, les foutre sur la touche, en tout cas, ceux qui ne sont pas tombés au voyage du CA aux Antilles. A défaut d’être sur la touche, ces derniers sont sur le carreau. Je changerais juste un truc : le fric qu’ils gagnent en baillant, le plus beau qu’il soit, je le mettrais au service de mon ennui, j’irai retrouver le Danemark, et on se ferait plein de soirées, ce serait la routine, on ferait certes des voyages, mais pas à Ibiza, en Norvège, on pulvériserait tout sur notre passage, on cracherait la confiance stockée dans la cage thoracique depuis l’adolescence, on prendrait la mer, on se marierait chacun avec une suédoise, et la lune de miel porterait bien son nom, uniquement si j’ai un pot de miel pendant le voyage. « Mon rêve c’est être ailleurs, faudrait pas qu’on finisse butés au fusil mitrailleur », c’est drôlement vrai, alors on fait le taf ici, on s’amuse quand même, et on reste très forts. On m’a finalement fait croire que je m’ennuyais, mais leur vie est d’une platitude infecte. Mais quand la maille toquera à la porte de nos poches, on l’aura notre ailleurs, il sera peut être ici, car on va tout changer, tout révolutionner, et mon ennui ne sera plus ennui, mais la simple norme d’une vie réussie.
- Spoiler:
- Une chauve-souris enragée dans ta gueule,
Samedi soir, je suis allée au resto La Passerelle. C'était soirée à thème Contes à table.
Le concept: allumer une bougie pour que le conteur vienne à notre table et nous narre une histoire.
Le père castor urbain quoi.
Bon alors moi, faut savoir que je suis fan des concepts. Encore plus quand ce sont des concepts de merde. J'allume donc immédiatement cette bougie. Un conteur arrive et je lui précise bien qu'on (je dis "on" par principe mais c'était "je") aime les histoires drôles à cette table. Et voilà qu'il se met à raconter une histoire de pénis et de testicules qui grimpent dans un arbre mais que le vagin lui, il sait pas monter aux arbres (une histoire sexiste évidemment) et que comme il fait froid, le pénis qui descend plus vite que les testicules peut vite aller se réfugier dans le vagin et que c'est depuis ce jour là que les testicules ne peuvent pas rentrer dans le vagin .
Voilà.
Vous comprendrez bien que je ne pouvais pas me taire là dessus. L'histoire était nulle, aucun jeu de mot, aucune chute.. Je veux bien être gentille 5 minutes mais faudrait voir à pas trop déconner. J'avais dit "drôle".
Alors je lui ai expliqué avec beaucoup de tact et de calme (qualités que j'ai en temps normal mais qui disparaissent après 2-3 verres) que son histoire n'était pas très drôle et qu'il aurait peut-être du rajouter à la fin "la verge s'marie et eut pas beaucoup d'enfants" ou alors que "la verge est montée sur un chêne et qu'il y avait d'autres glands" (bon ce sont des exemples que j'ai trouvé en 2 secondes hein, son histoire à lui, il a du la travailler pendant des jours).
Mais le conteur a rétorqué qu'ordinairement, il n'avait pas des fans de Bigard comme spectateurs.
Han mais han ! Ce "con"teur invente des histoires sur des bites et des vagins et c'est moi qu'il traîte de fan de Bigard.
J'ai essayé de rallumer la bougie toute la soirée histoire qu'il revienne à table afin de règler nos contes mais un boulet avec qui on mangeait a caché la bougie et a ensuite arraché la mèche.
Finalement, on a fait les contes pour l'addition et on est allé mater Henri le conte à la ferme des célébrités (ça c'est pas vrai mais c'est juste pour montrer que je sais faire des chutes moi bordel).
Ah, si quelqu'un a déjà réussi à rentrer des testicules dans un vagin, qu'il me raconte son expérience par mail. Juste histoire de s'instruire quoi.
Edit: Ok, on vient de m'envoyer une vidéo. C'est bel et bien possible de rentrer des testicules dans un endroit encore plus étroit que le vagin si vous voyez ce que je veux dire.. Je vois le monde différemment depuis ce soir.
- Spoiler:
- Il est temps de venger tous les non gosses qui ont vu et kiffé Wall.e. Wall.e est enfin sorti en DVD, cours donc l’acheter. Et si comme moi depuis que t’as vu le dernier Disney/Pixar tu soûles tes potes pour qu’ils aillent le voir et si comme avec moi tes enfoirés de potes se foutent de ta gueule, alors cet article va te venger.
Wall.e donc. L’histoire en gros, c’est la planète Terre, désertée par les humains pour que des robots nettoyeurs s’emploient à la dépolluer. Pendant ce temps les humains végètent sur un immense vaisseau spatial. Mais la mission semble avoir échoué et Wall.e est le dernier des robots, continuant seul sa tâche. Une sorte d’histoire d’amour entre un robot et un droïde. Mais rapidement l’histoire d’amour passe au second plan, on y repensera des décennies plus tard quand d’autres problèmes seront réglés. C’est comme si fallait d’abord reconstruire l’humanité avant que les hommes puissent s’aimer de nouveau. Wall.e projette donc dans le futur. C’est vraiment ça Wall.e, une balise Argos balancée par nos descendants depuis les contrées paradisiaques du futur.
Le futur parce que les paysages du début sont complètement étourdissants et dépassent l’entendement, ils présentent un cadre qu’aucune caméra d’aucun docu n’a jamais ramené d’aucune contrée sur Terre. Imaginez une terre faite de gratte-ciels morts mais debout, comme foudroyés, pris en flag, couverte de tours faites de cubes de compost rouillé qui montent hasardeusement jusqu’au ciel, un ciel orange d’ailleurs, poussiéreux, trouble. Et c’est tout. La terre déserte, désertifiée, et désertée. Parfois une lourde tempête secoue les sols et pille le ciel, puis s’essouffle en continuant sa route. Et plus de mers, plus d’océans. Les paquebots sont posés sur la terre et tombent un à un comme des dominos.
Le futur parce que les hommes, exilés sur un immense vaisseau spatial où ils vivent depuis des siècles, se sont tellement branlés sur le dieu Confort qu’ils passent leurs journées assis dans un fauteuil mobile, que leurs bras et leurs jambes ont rétréci, puisqu’ils ne s’en servaient plus. Les bibendums se baladent en combinaison rouge sur des sièges aéroportés, en tisant des Sprite version XXL. Soudain sur les écrans passent la promotion d’une combinaison de nouvelle couleur : le bleu. Et Disney balance un slogan à la 1984 : « Blue is the new red ».
Le futur parce que dans Wall.e personne ne parle. Les deux protagonistes ne prononcent que leur prénom, et les humains savent se taire un minimum. C’est le syndrôme Lost in Translation, faire un film d’une heure et demi où les deux personnages principaux se disent que dalle, mais vivent cent fois plus que dans n’importe quelle comédie romantique merdeuse comme Hollywood en produit à la pelle. Oublie les scènes pleurnichardes à la « Moi Tarzan, toi Jane », Pixar vient de réinventer le genre : « - Wall.e, - Eve. » et c’est tout. Tout est dans les voix robotisées saturées des deux personnages. Tout est dans ses courants de boulons et de lasers sonores.
Le futur parce qu’au début Eve s’en fout de Wall.e, elle l’ignore royalement, continue son chemin, ne sait pas ce que c’est que de tomber amoureuse elle continue sa mission. On pense alors aux expériences ascétiques à la Thoreau ou à n’importe quel candidat à l’Île de la Tentation qui repart sans avoir tiré sa cartouche.
Le futur parce qu’à la fin le spectateur a tout simplement envie de devenir un robot. Ce film fait un peu le même effet que Terminator 2. On se sent con de pas pouvoir s’arracher la peau de l’avant-bras sans jongler sa race. Wall.e fout un coup de loupe fatal sur nos imperfections et nos limites de pauvres êtres humains. Wall.e et Eve quand ils veulent s’éclater, font un ballet dans l’Espace autour du vaisseau, en laissant comme les avions un sillage de poudre de technologie et d’avance derrière eux.
Les hommes se sont souvent calqués sur le passé pensant s’être éloignés d’un Age d’or un peu brumeux. Un temps où le miel et la cervoise coulaient à flot, un temps où les sangliers et les cochons gambadaient par milliers et n’avaient plus qu’à se faire embrocher, où toutes les meufs étaient avenantes et callipyges et où les hommes faisaient la paix devant les cieux. Aujourd’hui c’est l’inverse, si on est à la hauteur, c’est demain que couleront la Goudale et la sauce Dallas, que les kebabs et les CBO seront tous gratuits et ça 24/24h.Et puis au-delà de nous délivrer un message écolo-conscient-optimisto-futuriste, Wall.e par Pixar vient de réinventer l’histoire d’amour dans un film d’animation. Pocahontas vient de se prendre une bastoss dans la tête, et le XXIe siècle peut enfin commencer.
- Spoiler:
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La photographie, art en crise. Pré-art, art embryonnaire, art de personne, art de tout le monde. La photographie continue son petit bonhomme de chemin mais n’a toujours pas accouché. La bonne photo, la photo qui parle, la photo que chacun peut aimer, tout le monde peut encore la faire. J’avais eu il y a un an déjà l’idée de faire des séries rassemblant des photographies faites par des ami(e)s, non photographes. J’ajoute cette année au concept et dans l’optique de brouiller encore un peu plus des pistes qui le sont sans mon aide : mélanger photographies de photographes professionnels et photographies amateur. Première salve, n’allez pas y chercher un thème, ça part dans tous les sens. Un peu comme quand t’arrives à la soirée que t’as attendue pendant 3 semaines : tu te sers de tous les alcools et bois le plus vite possible. Deux heures plus tard tu danses nu(e) sur la table et fais du ventriglisse dans un couloir. Même effet garanti avec cette série de TOPH.
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Les Chinoises, on leur met les pieds dans des chaussures spéciales. Peut-être des bandelettes. Ou des petits étaux. Ou des moules d'acier. Mais en tout cas, on s'arrange pour que leurs pieds restent tout petits. On devrait faire la même chose avec les enfants entiers. Les empêcher de grandir. Ils sont bien mieux à cet âge-là. Ils n'ont pas de soucis. Ils n'ont pas de besoins. Ils n'ont pas de mauvais désirs. Plus tard, ils vont pousser. Ils vont étendre leur domaine. Ils vont vouloir aller plus loin. Et que de risques nouveaux. S'ils sortent du jardin, il y a mille dangers supplémentaires. Que dis-je mille ? Dix mille. Et je ne suis pas généreuse. Il faut éviter à tout prix qu'ils ne sortent du jardin. Déjà, dans le jardin, ils courent un nombre incalculable de risques. Il peut y avoir un coup de vent imprévu qui casse une branche et les assomme. Que la pluie survienne, et, s'ils sont en sueur après avoir joué au cheval, ou au train, ou au gendarme et au voleur, ou à un autre jeu courant, que la pluie survienne et ils vont attraper une congestion pulmonaire, ou une pleurésie, ou un froid, ou une crise de rhumatismes, ou la poliomyélite, ou la typhoïde, ou la scarlatine, ou la rougeole, ou la varicelle, ou cette nouvelle maladie dont personne ne sait encore le nom. Et si un orage se lève. La foudre. Les éclairs. Je ne sais pas, il peut même y avoir ce qu'ils disent, ces phénomènes d'ionisation, ça a un assez sale nom pour que ça soit terrible, ça rappelle inanition. Et il peut arriver tant d'autres choses. S'ils sortaient du jardin, cela serait évidemment bien pire. Mais n'y pensons pas pour l'instant. Il y a assez à faire pour épuiser toutes les possibilités propres du jardin. Et quand ils seront plus grands, ah, là là ! Oui, voilà les deux choses terrifiantes, évidemment : qu'ils grandissent et qu'ils sortent du jardin. Que de dangers à prévoir. C'est vrai, une mère doit tout prévoir. Mais laissons ça de côté. Je réfléchirai à tout ça un peu plus tard; je ne l'oublie pas : grandir et sortir. Mais je veux me contenter du jardin pour le moment. Rien que dans le jardin, le nombre d'accidents est énorme ! Justement, le gravier des allées. Combien de fois n'ai-je pas dit qu'il était ridicule de laisser les enfants jouer avec le gravier. S'ils en avalent ? On ne peut pas s'en apercevoir tout de suite. Et trois jours après, c'est l'appendicite. Obligés d'opérer d'urgence. Et qui le ferait ? Jacquemort ? Ce n'est pas un docteur. Le médecin du village ? Il n'y a qu'un vétérinaire. Alors, ils mourraient, tout simplement. Et après avoir souffert. La fièvre. Leurs cris. Non, pas de cris, ils gémiraient, ce serait encore plus horrible. Et pas de glace. Impossible de trouver de la glace pour leur mettre sur le ventre. La température monte, monte. Le mercure dépasse la limite. Le thermomètre éclate. Et un éclat de verre vient crever l'œil de Joël qui regarde Citroën souffrir. Il saigne. Il va perdre l'œil. Personne pour le soigner. Tout le monde est occupé de Citroën, qui geint de plus en plus doucement. Profitant du désordre, Noël se faufile dans la cuisine. Une bassine d'eau bouillante sur le fourneau. Il a faim On ne lui a pas donné son goûter, naturellement; ses frères malades, on l'oublie. Il monte sur une chaise devant le fourneau. Pour prendre le pot de confiture. Mais la bonne l'a remis un peu plus loin que d'habitude, parce qu'elle a été gênée par une poussière volante. Cela n'arriverait pas si elle balayait un peu plus soigneusement. Il se penche. Il glisse. Il tombe dans la bassine. Il a le temps de pousser un cri, un seul et il est mort, mais il se débat encore mécaniquement, comme les crabes qu'on jette vivants dans l'eau bouillante. Il rougit comme les crabes. Il est mort. Noël !
Clémentine se précipita vers la porte. Elle appela la bonne.
- Oui Madame ?
- Je vous interdis de servir des crabes à déjeuner.
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« Dies Irae, dies illa, solvet saeclum in favilla » ( Jour de colère, ce jour-là réduira le monde en poussière)
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