Bucolique, parce qu'il le vaut bien
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Bucolique, parce qu'il le vaut bien
- Description:
- C’est un nain, oui, mais pas comme les autres. Il a une barbe courte, tressée, avec des fleurs dedans. Et il a aussi des fleurs dans les cheveux. Oui, en effet, les autres nains le haïssent autant que les elfes le détestent.
Il a une cape de taille humaine, qui du coup traîne environ 1m derrière lui. Il trouve que ça lui donne un air un peu royal. On peut voir une jolie dague accrochée à son ceinturon, et les plus perspicaces remarqueront une seconde dague le long de sa jambe droite, plus ou moins dissimulée dans sa botte. D’ailleurs, c’est peut-être pour ça qu’il boîte.
Bucolique se trimbale souvent avec un escabeau, qui lui permet de se surélever pour faire mieux profiter la populace de sa voix inspirée. C’est sûr, c’est encombrant, mais généralement, quand il va dans un lieu précis, par exemple la taverne, il laisse l’escabeau dans un coin dans la rue, personne n’y fait attention.
- Histoire:
- Laissez-moi raconter l’histoire de quelqu’un
Qui en a malgré sa taille embêtés plus d’un.
Face aux opinions tenaces et maléfiques,
Se dresse, fier, un nain du nom de Bucolique.
S’il est fier, ce n’est pas de ses origines folles,
Qui, plus contradictoires qu’un savant gogole,
Eussent fait pâlir plus d’un vampire hémophile,
Tant ces péripéties vous paraîtront débiles.
Un matin qui sentait les fleurs et la rosée,
Une étrange sorcière allait dans la forêt.
Elle héla, paniquée, les elfes y résidant,
Car elle était tombée sur un gnome mourant.
C’était un nouveau-né, très étonnamment seul,
Qui aurait rapidement fait amuse-gueule
À ces vils charognards qui parcourent les bois
Et attaquent en meute tout faible aux abois.
Les sylvains, fort émus par l’illustre courage
De la vieille sauvant un bébé du bocage,
Acceptèrent sans peine d’élever le mioche
Et de le considérer comme un de leurs proches.
Le temps passa, tranquille, et le petit grandit
Abreuvé de poèmes, de fleurs et de fruits.
Il chérit la nature et les joies bucoliques,
Dont il garda le nom, et le goût des musiques.
Sa sauveuse, qu’il appelait Tante Pustule,
Lui rendait visite et lui offrait des bidules,
Des gris-gris, soi-disant pour soigner l’apparence,
Empêcher la barbe et bloquer la corpulence.
Mais le jour qui changerait la vie du bonhomme,
Était le jour heureux de la Fête des Pommes.
C’était l’anniversaire du fin freluquet,
Quand Pustule apparut, soudain téléportée.
Elle éclata de rire et cria de voie franque :
« Bucolique est un nain, ceci n’était qu’un prank !
L’expérience sociale fut comme prévue.
À moi l’or ! Je vais faire des milliers de vue. »
Des milliers, en effet, des milliers de curieux,
Affluèrent du monde pour voir de leurs yeux
L’affreux nain chez les elfes, fruit d’une idée folle.
Improbable et marrant. Sacré spectacle. Lol.
Horrifiés du savoir, peu de temps fallut-il
Aux elfes pour mener Bucolique en exil.
Avec des vivres, une corde et du shampooing,
Il partit, encore abasourdi d’être nain.
Il assumerait un peu son double héritage,
En gardant le meilleur pour devenir grand sage.
D’un côté la fierté d’un fils de ses ancêtres,
De l’autre la grandeur dépassant son paraître.
Au-dessus des deux races, mais ni l’un ni l’autre,
Il leur montrerait tous que notre vie est nôtre.
La portée de sa voix et sa grandeur interne
Illumineront les pauvres esprits en berne.
- Feuille du perso:
- Feuille d'équipement:
- Comportement:
- Bucolique sait qu’il est nain, il n’aime donc pas les elfes. Mais d’un autre côté, il se plaît à penser qu’il vaut mieux que tous ces vulgaires nabots des cavernes rustres et incultes. Il se présente comme un « Haut Nain » – après tout, il y a bien des hauts elfes, alors pourquoi pas des hauts nains ?
Bien qu’il garde la tête haute en toute circonstance, il a souvent du mal à se placer entre ses différentes affiliations. Il ne renoncera pas à une bonne pinte de bière, et il ne reculera pas devant une baston, mais il n’hésitera pas à apporter un grain de finesse à ses péripéties pour s’élever au-dessus de ses congénères généralement cons.
Ainsi, il se plaît à résoudre les conflits par la musique et la philosophie. Plus exactement, il instruit régulièrement la populace par des solos de slam – en alexandrins – fort bien écrits. Il voudrait ouvrir les yeux du bas-peuple, leur montrer qu’il ne faut pas juger les gens par leur origine ou leur longueur de barbe, mais plutôt par leur vivacité d’esprit et la fermeté de leurs poings. Il rêve d’un monde où l’on ne classerait pas les gens en fonction de leurs organes auditifs mais plutôt par le vrai gens qu’ils sont intérieurement : c’est la théorie du gens.
Bucolique met d’ailleurs un point d’honneur à démontrer sa théorie auprès de ceux qui ne sont pas d’accord avec lui. Fort de ses enseignements sylvestres, il se distingue des nains simplets par sa versification mélodieuse et sa perception naturaliste du monde qui l’entoure ; fort de son héritage rocailleux, il se distingue des elfes simplets par sa violence harmonieuse et sa perception terre-à-terre du monde qui l’entoure.
Il va sans dire que Bucolique se pose à longueur de journée des tonnes de questions existentielles. Shampooing ou pas shampooing ? Manger cinq fruits et légumes par jour ? Si oui, un steak ça compte pour combien ?
Il va parcourir le monde dans l’optique de trouver la réponse à la question qui le domine telle une épée de Damoclès, prête à le frapper d’une vérité illuminante ou d’un destin désolant : « Qui suis-je ? » Bien sûr, dans sa quête prophétique, il n’hésitera pas à alpaguer les badauds s’aventurant dans les tourbillons brumeux de la vie – ou à les faire chier, selon leur propre ressenti – mais n’est-ce pas un peu la même chose ?
MàJ : 1 partie, et je doute que ça continue.
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